Imaginons-nous dans le noir en pleine nature. Notre instinct animal se réveille spontanément, le danger guette : nous écoutons le vent dans les arbres lointains avec une acuité jamais égalée. C’est cette sensibilité-là que nous voulons retrouver à travers cette expérience !
Au lieu de regarder le jour se lever, c’est à l’écouter que nous invite la pièce du compositeur américain Charles Ives ; dans Central Park in the Dark, le murmure nocturne des cordes se transforme en une bruyante aube urbaine pour revenir ensuite au presque silence. Dans les autres pièces, l’espace de la scène se dessine sans qu’il n’ait à se révéler à la vue, avec des jeux de section qui dévoilent son étendue. Enfin, le recueillement auquel invite le merveilleux Requiem de Gabriel Fauré est l’occasion de tourner son regard vers une lumière intérieure.
« Le 4 novembre 2024, 100 ans jour pour jour se seront écoulés depuis la mort de Gabriel Fauré. Pour la première fois de l’histoire de la musique, le requiem, jusqu’alors ritualisé autour du deuil et parfois même d’une forme de révolte, résonne avec Fauré comme un passage vers la lumière, en douceur et même dans une certaine joie. Comme il le disait lui-même : « J’ai composé pour rien, pour le plaisir, pour ainsi dire. » – Raphaël Merlin
Programme
- Avant-concert, élèves de l'institut Jaques-Dalcroze
- Gabriel Fauré, Madrigal
- Charles Ives, Central Park in the Dark
- Camille Saint-Saëns, Le Calme des nuits
- Charles Ives, The unanswered Question
- Gabriel Fauré, Requiem
Concert donné en faveur de l’Association pour le Bien des Aveugles et des malvoyants
Distribution
- Raphaël Merlin, direction
- Marion Tassou, soprano
- Jean-Christophe Lanièce, baryton
- Ensemble Vocal de Lausanne